Le Télégramme le 24 avril 2018

 
Le lycée polyvalent Dupuy de Lôme, situé sur la rive droite, au-dessus de Quéliverzan, accueillait, samedi, la journée phare de cette année 2018 qui marque les 50 ans de l'établissement. L'association « Lycée Dupuy de Lôme 50 ans », les personnels et les élèves, actuels et anciens, se sont investis dans l'organisation de cette journée que le beau temps a couronnée.



Un regard en arrière

L'emblématique couloir des ateliers du lycée a été mis à l'honneur avec une « fresque de la nostalgie », comme l'appelle Ludovic Bellec, trésorier de l'association. Grâce aux archives de l'établissement et aux photographies personnelles d'anciens élèves, une frise chronologique en images a été reconstruite. Des clichés des premières années, après le déplacement du collège d'enseignement technique (CET) du Bouguen, jusqu'aux plus récentes photos de classe, c'est un demi-siècle d'histoire qui s'écrit sur les murs. Le couloir est d'ailleurs paré de panneaux historiques qui rappellent la place de l'établissement au coeur de la ville de Brest dans chaque décennie, et comment le lycée a pu, souvent, être le miroir des préoccupations de l'époque. Au détour d'un couloir, sur des tables, trônent les registres d'inscriptions ou de résultats d'examens de 1969 à nos jours.
 
Un regard en avant

Si le lycée a voulu commémorer toutes ces années d'histoire et ouvrir ses portes aux anciens, l'envie d'être moderne et innovant transparaissait partout. Les projets artistiques réalisés par les élèves étaient mis en avant, et tout particulièrement la fresque Razzle Dazzle, issue d'un partenariat fructueux avec le musée de la Marine. Ainsi, les dates symboliques 1968-2018 ornent la façade extérieure, et ce projet qui a été mené tout au long de l'année fait la fierté de l'équipe de direction puisqu'il place Dupuy de Lôme comme finaliste du prix de l'Audace culturelle. La performance de l'artiste électro en résidence Blutch et de Romain Navier dans l'amphithéâtre affichait clairement cette même volonté de nouveauté, puisqu'il s'agissait d'une première création son-lumière dans ce lieu. Le concert électro a précédé les représentations de hip-hop des élèves sur la cour. Ce qui a primé samedi, c'était l'émotion, bien sûr. M. Seller, ancien élève du CET où son père enseignait, et qui lui-même est devenu prof à Dupuy, se souvient de la « jolie ambiance » qu'il a trouvée dans ce « bahut qui s'est épanoui au fur et à mesure », sans jamais avoir réussi à expliquer ce qui la créait. L'émotion a dû être grande aussi pour ceux qui sont venus récupérer les diplômes, retrouvés récemment, qu'ils avaient obtenus en 1969...